Qu’est-ce qu’un superprofit ?

L’idée de taxer les superprofits réapparait.

La difficulté est de définir un superprofit. Cela reverrait à une notion de profit « normal », dont on connaitrait le montant. Le superprofit est ce qui dépasse ce profit normal. On a juste déplacé la difficulté car on ne sait pas définir le profit normal.

Ce blog a déjà largement exploré la notion de profit, superprofit et profit tombé du ciel (par exemple

https://wordpress.com/post/matiereelectriciteenergie.home.blog/317 en 2011).

Il faut taxer le rachat d’actions. Le rachat d’actions traduit un profit inutile pour l’entreprise.

Que peut faire l’entreprise de son cash ?

D’abord, investir pour son futur, son adaptation aux changements de l’environnement, la recherche, …

Ensuite, gérer son financement : rembourser la dette à échéance, payer des dividendes aux actionnaires.

On ne peut pas garder le cash dont on n’a pas besoin en trésorerie car on devient vulnérable pour des prédateurs qui prennent le contrôle en promettant de distribuer l’excès de trésorerie. Le rachat d’actions permet de diminuer la trésorerie en conservant la main sur le cash. C’est le signe que le profit est excessif et inutile.

https://wordpress.com/post/matiereelectriciteenergie.home.blog/2335 en 2016

Une imposition du rachat d’actions au taux de 90% permet de récupérer ce cash excessif pour le transformer en investissement utile (financement de la transition énergétique ou désendettement selon le choix politique).

Voir pour les courageux https://wordpress.com/post/matiereelectriciteenergie.home.blog/569 de 2011.

Rappel historique : initialement, le rachat d’actions était interdit (manipulation du cours). Il a ensuite été autorisé en petite quantité (régulation du cours de l’action). Puis, des économistes mercenaires ont inventé l’idée que le rachat d’action était un moyen de retourner du cash aux actionnaires, et qu’il suffisait de le faire voter en Assemblée Générale. Le retour normal vers l’actionnaire est via le dividende, mais il est bien connu que le dividende ne doit pas décroître d’une distribution à la suivante, sous peine de voir les actionnaires s’enfuir.

Laisser un commentaire