Les BRIC s’abstiennent

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Brésil, Russie, Inde et Chine, familièrement appelées les BRIC, se sont tous abstenus lors du vote de la résolution 1973. Mais leur abstention ne s’est pas étendu jusqu’au secteur du pétrole. Ils ont fait savoir à Shokri Ghanem, le Président de la société nationale libyenne NOC, qu’en cas de victoire du régime Kadhafi, leurs compagnies nationales seraient prêtes à reprendre les contrats des sociétés félonnes, Total, Eni, Repsol, BP, Shell ou encore Exxon, dont elles comprendraient que la Libye souhaite nationaliser les actifs pour les punir d’avoir leur siège social dans un pays de la coalition.

Ghanem a indiqué que la Libye n’envisageait pas de rompre les contrats déjà signés, à condition bien entendu, que les compagnies tiennent leurs engagements. Il a d’ailleurs déjà enjoint les compagnies étrangères ayant rapatrié leur personnel de reprendre leurs productions. La production libyenne a en effet chuté de 75%. Comme dit Ghanem, s’ils ne reprennent pas la production, nous serons obligés de parler avec d’autres.

Pendant ce temps, peut-être parce que 1973, au-delà d’être le numéro de la résolution de l’ONU, est également l’année du premier choc pétrolier, les marchés ont fait grimper le prix du brut. Le Brent ce matin à Londres, est grimpé un peu au-dessus de 116 $/baril. De son côté, le WTI, toujours coincé  dans les stocks de Cushing, a atteint 103 $ le baril.

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